Partager les belles choses qu’offre la branche

Reto E. Wild – 01 février 2024
Un camp d’été pour les jeunes, six nouvelles formations ou des stages à l’étranger pour les étudiants: avec son équipe, Susanne Welle, la ­dynamique directrice de l’Ecole Hôtelière Genève, est pleine de projets qu’elle mettra en œuvre en 2024. Extrait de l'interview publiée dans l'édition du 8 février.

Susanne Welle, vous êtes directrice de l’Ecole Hôtelière Genève (EHG), qui appartient à GastroSuisse, depuis octobre 2020. Auparavant, vous avez occupé des postes similaires dans plusieurs autres écoles. Quelles sont les principales différences avec l’EHG?
Susanne Welle: La taille. Nous sommes une petite école de quelques centaines d’étudiants. Cela nous permet d’aller plus facilement à la rencontre des jeunes. De plus, notre enseignement est entièrement en français et nous nous concentrons sur la Suisse. La grande majorité de nos étudiants sont suisses et français, et rarement asiatiques.

Est-ce une stratégie délibérée?
Nous avons trouvé notre niche et voulons devenir plus forts dans ce segment. C’est bien de créer une offre de formation pour les étudiants suisses. Contrairement à d’autres écoles, il est également possible de rejoindre notre établissement après un apprentissage et il n’est pas nécessaire d’avoir une maturité. Cela ouvre des portes aux jeunes qui ont fait un apprentissage dans l’hôtellerie-restauration, par exemple, et qui souhaitent franchir une étape supplémentaire. Après avoir obtenu leur diplôme, les étudiants reçoivent un brevet qui leur permet d’ouvrir un restaurant ou un hôtel à Genève.

Et chaque classe a un parrain ou une marraine.
Oui, ces parrains et marraines suivent les étudiants du premier au sixième semestre. L’un d’entre eux est le directeur du Marriott Geneva. Il invite notamment les étudiants à prendre le petit-déjeuner une fois par semaine. Nous travaillons très étroitement avec les hôtels de la région et profitons du fait qu’environ 6000 chambres supplémentaires ont été mises sur le marché à Genève en 2023. Les étudiants peuvent ainsi visiter les hôtels avant leur ouverture et voir tout ce qui se passe lors de leur construction.

Vous travaillez depuis de nombreuses années dans la formation professionnelle. Comment celle-ci a-t-elle évolué?
Aujourd’hui, nous utilisons beaucoup plus de technologies. Nous analysons actuellement la manière dont nous pouvons intégrer l’IA. Par ailleurs, les étudiants sont devenus beaucoup plus critiques. Nous devons leur accorder une place centrale et parler avec eux d’égal à égal. Un dialogue permanent est nécessaire. Mais c’est aussi un plaisir, car les jeunes nous apportent leurs idées. Autrefois, les professeurs enseignaient souvent de manière unilatérale.

En 2019, l’EHG a été classée sixième meilleure école hôtelière d’Europe. Où se situe l’école aujourd’hui?
Il n’existe pas d’évaluation plus récente ou alors seulement des classements d’écoles de niveau universitaire. Cependant, nous avons une très bonne réputation et la qualité de notre enseignement est élevée.

Quels sont vos défis actuels?
Nous lançons six nouveaux diplômes postgrades à partir d’octobre 2024, notamment sur le thème du management hôtelier ou des entrepreneurs innovants en restauration. Ils sont hybrides et peuvent être suivis en cours d’emploi. En été, nous proposons également un camp pour les jeunes. Il est conçu comme une source d’inspiration pour ceux qui souhaitent un jour intégrer notre école.

Quand le camp a-t-il lieu?
La deuxième semaine de juillet. Il se déroule sur cinq journées sans logement. L’EHG ne dispose pas de chambres pour passer la nuit. Les participants découvrent les événements, le secteur F&B ou le segment du luxe dans le cadre d’ateliers. Ils réalisent à quel point notre branche est intéressante.