Le candidat suisse monte sur la 2e marche du podium au Taittinger!

Isabelle Buesser-Waser – 12 février 2024
Le candidat suisse, Kevin Vaubourg, est monté sur la deuxième marche du podium lors de la 56e édition de la finale du Prix international de Cuisine d’Auteur, «Le Taittinger», le 31 janvier à Paris. Le chef Stéphane Décotterd figurait parmi le jury de dégustation. Il nous parle de la prestation du représentant suisse.

Le premier sujet du concours, révélé en avance par le comité d’organisation, était l’interprétation du lieu jaune et deux homards. Avec cette épreuve, les neuf candidats sélectionnés pour la finale ont pu laisser libre cours à leur imagination, leur culture et leurs inspirations. Le deuxième sujet, appelé «recette imposée», a été dévoilée la veille au soir de la finale. Les jeunes compétiteurs ont disposé d’une nuit pour imaginer un dessert sucré dont l’intitulé était: «le chou» pour huit personnes. C’est le Français d’origine, Louis Dupuy-Roudel, représentant la Belgique qui a su convaincre le jury.

Stéphane Décotterd, décrivez-nous les deux plats présentés par le candidat suisse.
Stéphane Décotterd: Pour la première épreuve, Kevin a choisi de marier le crustacé et le poisson dans un savoureux montage parfumé à la livèche. Pour ses garnitures, il a travaillé la courge et les graines de courges ainsi que le céleri. La recette imposée la veille était un dessert sur le thème du chou (pâte à choux). Kevin a préparé une très belle religieuse.

Quels étaient ses points forts?
La régularité et la précision. Kevin a présenté deux plats qui étaient aboutis et très soignés. Les goûts étaient justes et précis. De plus, il a eu une très bonne «note de cuisine» (qui récompense l’organisation, le soin et la gestion du commis lors du concours).

Qu’est-ce qui a manqué pour accéder à la première marche du podium?
Vraiment pas grand-chose. La première place s’est jouée à quelques points...

Quelle a été sa réaction à l’annonce du résultat?
Lorsque vous n’êtes plus que deux sur scène et qu’on vous annonce que vous êtes deuxième, il y a bien entendu une petite déception. Mais je crois qu’il a très bien géré et a su apprécier et profiter de l’enrichissement qu’apporte ce genre de concours, notamment en matière de rencontres et de partages.

Quel était le niveau général du concours?
Globalement assez bon, même s’il y a parfois de grandes disparités entre certains candidats.

Avez-vous eu un coup de cœur pour un plat?
Je ne dirais pas pour un plat en particulier, mais parfois des associations de goûts pour lesquelles je me suis dit: «Pourquoi n’y ai-je jamais pensé!?»

Les femmes sont sous-représentées dans le concours. Comment attirer plus de cuisinières?
En ce qui concerne les concours, je pense que la raison principale est simplement qu’il y a moins de candidates au départ. Par exemple, cette année pour la sélection suisse, nous avions trois candidats, et une candidate. Il y avait donc 3x plus de chance pour qu'un homme soit sélectionné.
Mais les choses changent. A la Maison Décotterd, la moitié de la brigade du restaurant gastronomique est composée de femmes. Dans notre branche comme ailleurs, il faut poursuivre nos efforts et proposer des conditions de travail qui permettent à tout le monde de concilier vie de famille et vie professionnelle.