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Le terroir neuchâtelois célébré dans 260 foyers

Caroline Goldschmid – 26 février 2021
Pas moins de 900 personnes ont participé à la toute première édition du Festin neuchâtelois numérique, confinement oblige. La technique a parfaitement fonctionné et les cuisiniers amateurs ont pu déguster un délicieux menu de cinq plats chez eux.

«Nous espérions 300 participants et ils étaient 900 en ligne le 20 février pour concocter un menu de cinq plats typiquement neuchâtelois», se réjouit Karen Allemann, co-organisatrice du Festin neuchâtelois 2021 avec David Domingos, event manager du service traiteur Cinq Sens. Une participation exceptionnelle, donc, qui a frisé le record de 2020 avec 1100 couverts servis dans les établissements du canton. «Si on avait laissé les inscriptions ouvertes une semaine de plus, on aurait sans doute dépassé 2000 participants», assure la directrice de GastroNeuchâtel. En effet, le délai d’inscription avait été fixé au 15 février afin que les producteurs et les chefs aient le temps de tout préparer, mais des dizaines d’appels sont encore parvenus durant toute la semaine.

Ingrédients conditionnés par portion

Les participants devaient chercher leur panier garni (au prix de 59 francs) la veille de l’événement, auprès de l’un des cinq points de collecte. Le 20 février, les festivités ont débuté à 17h avec des petits choux au Gruyère AOP en guise d’apéro. Côté ingrédients, tout avait été soigneusement préparé afin de faciliter au maximum la tâche aux participants. «Les chefs ont passé trois jours dans les locaux de Cinq Sens pour cuisiner et conditionner tous les ingrédients qui constituaient les paniers garnis en fonction du nombre de convives dans chaque famille: le jus serpolet dans un bocal, le brochet sous vide, etc. Les chefs ont même testé pour s’assurer que tout allait bien fonctionner », précise Karen Allemann.

Guidés par quatre chefs

Quatre chefs se sont succédé pour expliquer aux participants le déroulé des recettes en direct. C’est Michel Stangl, chef de l’Hôtel de Commune, qui a ouvert le bal pour la première entrée (Brochet du lac de Neuchâtel), suivi par Craig Penlington, chef de l’Hôtel DuPeyrou, qui a aidé les cuisiniers amateurs à préparer la Tartelette aux poireaux et saucisson neuchâtelois IGP. Caroline Jobin, cheffe de l’Auberge du Grand-Sommartel, était aux commandes pour la préparation de la ballotine de veau, jus au serpolet. Après le plateau de fromages, c’est Damien Chanlon, chef des Cinq Sens Traiteur, qui a guidé les participants pour la réalisation de la taillaule façon pain perdu et de la poire pochée à l’absinthe et son caramel au beurre des Ponts-de- Martel. «Damien Chanlon a été présent tout au long de la préparation des mets et répondait aux questions que les gens pouvaient poser en direct sur le chat.»

A 20h03, les tables étaient dressées et les participants ont pu savourer leur menu en musique, pour ceux qui le souhaitaient: le groupe Les Petits Chanteurs à la Gueule de Bois a donné un concert en live streaming. Un quiz et un tirage au sort avec onze lots à la clé ont animé cette soirée conviviale.

Deuxième festin en vue

Grâce aux fournisseurs, aux sponsors, aux partenaires (dont faisait partie Neuchâtel Vins et Terroir) et à la société Switch Productions de Colombier qui a assuré le support technique, la soirée a été une réussite à tous points de vue.

Rendez-vous dès la réouverture des établissements pour un repas «en présentiel » cette fois. «Vu la situation, un vrai Festin ne sera possible, car la tradition implique de grandes tablées, mais ce sera une fête des produits du terroir avec des tables de quatre», annonce Karen Allemann.