Deux «Romands» en route pour les sélections européennes de la Coupe du Monde de la Pâtisserie

Caroline Goldschmid – 18 janvier 2024
Après un cycle de sélections nationales, la sélection européenne de la Coupe du Monde de la Pâtisserie se déroulera les 21 et 22 janvier prochains, à Paris Porte de Versailles, lors du Sirha Europain, le salon référent pour les professionnels de la boulangerie-pâtisserie en France et à l'international. Paul Perrin fera partie de l'équipe qui défendra les couleurs de la Suisse. GastroJournal lui a posé quelques questions.

La prochaine édition du salon Sirha Europain se déroulera du 21 au 24 janvier, à Paris Porte de Versailles. Un événement de Sirha Food qui célèbre la boulangerie, la pâtisserie et le snacking. Parmi les huit événements programmés lors de ce salon professionnel se tiendront les sélections européennes de la Coupe du Monde de la Pâtisserie, les 21 et 22 janvier. Les pays à concourir durant la première journée de compétition sont: l'Italie, la Suède et le Danemark. Le 22 janvier, place à la Belgique, la Suisse, la France et le Royaume-Uni. 

C’est à la suite des sélections nationales que chaque équipe qualifiée participera aux sélections continentales. Pour cette édition 2024, les 7 pays vont concourir afin d’accéder au podium et pouvoir participer à la Grande Finale de la Coupe du Monde de Pâtisserie lors du Sirha Lyon, en janvier 2025. Les équipes, composées de 2 candidats et 1 membre du jury, devront se surpasser et donner le meilleur d’eux-mêmes pendant 5h30 en réalisant 16 desserts de dégustation et 2 pièces artistiques – incluant une revisite du Paris-Brest – ainsi qu’un buffet avec l’ensemble de leurs œuvres.

Les candidats de l'équipe suisse

L'équipe suisse, qui concourra le 22 janvier dès 10h07, sera composée de Pierre-Antoine Vardan et de Paul Perrin. Pierre-Antoine Vardan travaille actuellement dans l'entreprise de l'artisan chocolatier et pâtissier Guilaume Bichet, à Coppet. Pierre-Antoine commence son apprentissage en France et se perfectionne aux côtés de Patrick Roger après l'obtention de son diplôme. Deux ans plus tard, il a rejoint la chaîne de boutiques de pâtisserie Guillaume Bichet en Suisse, où il travaille depuis 6 ans en tant que responsable du laboratoire de chocolat. Désireux de relever de nouveaux défis, il espère porter les couleurs de la Suisse jusqu'à la grande finale.

Passionné de pâtisserie depuis de nombreuses années, Paul Perrin a fait ses armes à la Maison Fresson puis à la Maison Caffet avant de rejoindre le Restaurant de l'Hôtel de Ville de Crissier, aux côtés du chef triplement étoilé Franck Giovanni en tant que chef pâtissier. Il voit dans son travail l'occasion d'une véritable expression artistique et un moyen de partager et d'émouvoir son public. Malgré son intense préparation, il a pris le temps de répondre à GastroJournal. L'interview est à lire ci-dessous.

 

«On ne compte plus les heures»

Depuis quand vous préparez-vous à ce concours?
Paul Perrin: Depuis la diffusion du règlement de la sélection Nationale en février 2023. Puis une fois la sélection passée, je me suis entraîné avec mon binôme «Chocolat» pour être sélectionné aux niveaux européen et mondial.

Y avez-vous consacré beaucoup d'heures?
Oui, beaucoup d’heures sont nécessaires pour s’améliorer et progresser, on ne compte plus.

Qu'allez-vous présenter?
Pour la sélection européenne, nous devons réaliser 3 Paris-Brest revisités pour 6 personnes, 3 entremets glacés aux fruits pour 8 personnes et 8 desserts de restaurant avec obligatoirement 1 soufflé au chocolat, 2 pièces artistiques (1 en chocolat, 1 au sucre).

Quels sont les points forts de l'équipe suisse?
Une bonne cohésion d’équipe, être soudé et la fierté de représenter la Suisse dans l’univers de la pâtisserie gastronomique.

Quelles seront vos plus grands défis lors du concours?
Rester focus sur l’objectif, le temps des envois des différents desserts, mais surtout prendre du plaisir dans ce qu’on fait.

En quoi est-ce important pour vous de participer et de gagner?
Cela permet une évolution personnelle et professionnelle, également sur le plan humain, c’est un concours en équipe. La remise en question est permanente. Il ne faut pas rester sur ses acquis, il faut faire évoluer le métier. Quand on gagne, on est fier de gagner pour son pays, de gagner en équipe.